Cohezio se mobilise pour le CureVac
Publication 25 mars 2021

Cohezio se mobilise pour le CureVac

Au siège social de Cohezio, une partie des cabinets médicaux ont été réaffectés au déroulement de la phase finale de test d’un nouveau vaccin contre la COVID-19, le CureVac. Dr Eddie De Block, directeur médical de Cohezio, nous en dit un peu plus  sur cette étude à portée mondiale et partage avec nous ses premières observations.

Le CureVac, développé par un laboratoire allemand du même nom, c’est le nouveau vaccin  qui mobilise 36.000 personnes volontaires à travers le monde. En Belgique, l’Université d’Anvers pilote l’étude à l’échelle nationale et a fait appel à 2.000 volontaires qui recevront soit le vaccin, soit le placebo. C’est à ce stade que Cohezio, tout comme Mensura, autre service externe de prévention et de protection au travail, ont été sollicités pour se charger de l’administration du vaccin ou du placebo et le suivi des volontaires. A Bruxelles, outre les cabinets destinés aux entretiens avec les professionnels de la santé, le siège social s’est également équipé d’un laboratoire pour l’analyse des prises de sang ainsi que d’un congélateur qui maintient une température constante à -80°, nécessaire à la conservation des vaccins et  des prélèvements sanguins.

 

Une participation enthousiaste

La phase trois commence par un entretien entre le volontaire et le médecin. Le but est de  parcourir pendant environ une heure la situation médicale du participant afin d’écarter toute contre-indication de participation à l’étude (maladies, prises de médicaments … ). A ce stade, 8 % des candidats sont refusés et les 92 % restants vont ensuite faire une première prise de sang avant de recevoir la première dose du vaccin. Après une heure en salle d’attente pour surveiller d’éventuels effets secondaires immédiats, la personne peut repartir chez elle après que l’infirmière aura repris une dernière fois ses paramètres vitaux (tension, pouls, …). « Les gens viennent de partout ! Tant de la province du Luxembourg que de la côte. Ils sont très enthousiastes. On a même 800 personnes sur la liste de réserve. Nous avons reçu également la visite de l’épidémiologiste le Pr. Pierre Van Damme qui a été très content de voir les conditions très professionnelles dans lesquelles se déroule l’étude », nous raconte Dr Eddie De Block, directeur médical.

 

Une App au service du suivi médical

Grâce à la technologie, le médecin peut aisément faire le suivi des volontaires. Via une App, ceux-ci peuvent en effet encoder leurs observations de leur état de santé. En cas d’absence de symptômes, l’App rappellera néanmoins au participant de remplir les données au rythme de tous les quatre jours, sur une période d’un an.

Quelles sont les constatations après l’injection de la première dose du vaccin ? « Tout se passe très bien ! » affirme Dr Eddie De Block. «  Le premier jour jusqu’à dix heures du soir, les gens me téléphonaient pour me dire qu’ils se sentaient très bien ! Heureusement que nous n’avions commencé que par 10 volontaires… Le lendemain, j’ai raconté l’anecdote aux infirmières qui, maintenant, insistent pour qu’on me contacte seulement en cas de problème ou de nécessité. Aujourd’hui, seul un participant sur vingt me contacte.».

 

Placebo ou vaccin ?

Mis à part deux infirmières qui préparent l’injection, personne ne sait qui reçoit le placebo ou le vaccin. Il est toutefois possible de lever ce mystère si un participant reçoit, des autorités belges, une invitation à se faire vacciner. « Il me faut une preuve qu’ils ont reçu une invitation à se faire vacciner. On doit en effet pouvoir justifier le fait de dévoiler cette information. Si la personne a reçu le placebo, alors elle peut aller se faire vacciner. Dans le cas contraire, elle poursuit l’étude avec l’administration de la seconde dose au J-29 » nous explique Dr De Block. A cette deuxième convocation, s’ajoute un nouvel entretien avec le médecin si l’infirmière le juge nécessaire. Au J-44, une nouvelle prise de sang doit se faire pour analyser la quantité d’anticorps présents. Cette analyse est renouvelée six mois, un an et deux ans après la première injection du vaccin.

 

Un vaccin efficace contre les variants

« D’après les observations scientifiques faites jusqu’à ce jour, on pense que les vaccins ARN messagers couvrent tous les variants. ». Mais alors pourquoi développer le nouveau vaccin CureVac à ARN messager puisqu’il y en a déjà plusieurs sur le marché ? Simplement parce que les vaccins ont des compositions différentes et que ces formules sont protégées. Dès l’accord de l’Agence Européenne des Médicaments, 2.700 000 vaccins ont d’ores et déjà été commandés pour la Belgique. Si tout se passe bien, la vaccination contre la COVID-19 avec le CureVac pourra alors débuter aux alentours du mois de septembre 2021 selon les premières estimations.

 

Valérie Neysen

Communication Officer