Cela fait un certain temps que notre quotidien est bousculé par la pandémie de COVID-19. Grâce à l’efficacité des vaccins – qui doivent toutefois être administrés à un nombre encore plus important de personnes – le pire peut être évité. Cependant, de nombreuses questions restent en suspens. Nous les avons rassemblées ici, et avons fait intervenir nos experts en prévention sur ces différentes interrogations.

Consultez également les sites suivants :


A. Vaccination : 

  1. Pourquoi se faire (re)vacciner ?
  2. Se faire vacciner est-t-il obligatoire ?
  3. Suis-je immédiatement protégé·e après avoir été vacciné·e ?
  4. Comment se fait-il que le vaccin ait pu être développé si rapidement ? Les vaccins sont-ils toujours fiables ?
  5. Dois-je me faire tester à la COVID-19 avant de me faire vacciner ?
  6. Je suis enceinte, je désire tomber enceinte ou j’allaite. Est-ce que je peux me faire vacciner ?
  7. Je suis vacciné·e. Est-il possible d’être infecté·e par la COVID-19 et d’infecter d’autres personnes ?
  8. Les vaccins à ARNm peuvent-ils modifier l’ADN ?
  9. La vaccination peut-elle réduire ma fertilité ?
  10. Que se passe-t-il en cas d’effets secondaires graves ?
  11. Dois-je me faire (re)vacciner si j'ai déjà fait la COVID-19 ?
  12. Quel est le délai à respecter entre deux types de vaccins différents (par exemple le vaccin COVID et le vaccin tétanos) ?

B. Voyages :

  1. Quelles sont les mesures actuelles pour les voyages à l’étranger ?

C. Relation employeur-employé :

  1. Un employeur peut-il obliger ses travailleurs à se faire vacciner ?
  2. L’employeur peut-il demander un autotest négatif ?
  3. L’employeur ne peut pas demander de test négatif, mais qu’en est-il d’un certificat de vaccination ?
  4. L’employeur peut-il demander un autre test négatif à son travailleur avant qu’il ne commence (ou ne reprenne) le travail ?

D. Autres questions :

  1. Les capteurs de CO2 sont-ils obligatoires en entreprise ?
  2. Puis-je allaiter si je souffre d’une infection au COVID-19 ?
  3. Comment utiliser correctement le masque ?
  4. Est-ce que le COVID-19 peut être reconnu comme accident du travail ou comme maladie professionnelle ?


Vaccination

1. Pourquoi se faire (re)vacciner ? 

Le vaccin constitue aujourd’hui un outil essentiel pour parvenir à maîtriser la pandémie de COVID-19, un enjeu devenu une véritable urgence pour la santé publique. Sans vaccination, ni immunité de groupe, il est impossible de retourner à une vie normale en société ! La vaccination a pour but de :

  • protéger au maximum les personnes à risque
  • réduire les hospitalisations et alléger la charge des services de soins
  • faire face aux futurs variants
  • éviter ou atténuer de futures vagues
  • éviter au maximum les isolements, quarantaines et absences, et ainsi aider ses collègues
  • aider l'économie (l’horeca, l’événementiel, la culture et de nombreux autres secteurs...) et éviter le chômage
  • ...

2. Se faire vacciner est-il obligatoire ?

Non, se faire vacciner contre la COVID-19 n’est pour l’instant pas obligatoire et aucun employeur ne peut actuellement obliger ses travailleurs à se faire vacciner. Par contre, la vaccination est très fortement conseillée. Si par exemple un prestataire de soins est vacciné entièrement, le risque de transmettre cette maladie potentiellement létale à ses patients sera beaucoup plus faible. 

3. Suis-je immédiatement protégé·e après avoir été vacciné·e ?

Non, après une vaccination, il faut 7 à 14 jours avant que l’organisme ne commence à produire des anticorps.
Une seule dose ou deux doses du vaccin n’offrent pas du tout une protection suffisante. Un premier rappel est très fortement recommandé, de même que le rappel de l’automne 2022 qui a été adapté au variant omicron et permet ainsi d’augmenter notre immunité à la plupart des variants.

4. Comment se fait-il que le vaccin ait pu être développé si rapidement ? Les vaccins sont-ils toujours fiables ? 

Le processus qui est toujours suivi dans le développement de nouveaux vaccins a également été suivi dans le cas des vaccins COVID-19. La seule différence est que les différentes étapes se chevauchent partiellement. Aucune étape essentielle n'a donc été ignorée. De plus, le développement du vaccin COVID-19 repose sur les résultats antérieurs de recherches sur des virus ressemblant au virus SARS-CoV-2, en particulier le premier virus SARS-CoV-1 et le MERS-coronavirus.
L'utilisation de la technique de l'ARN messager a également permis de gagner beaucoup de temps. Le code ARN génétique du virus étant connu depuis le début de l'épidémie de COVID-19, il a été possible de commencer immédiatement à développer un vaccin. Il n'est pas improbable que cette technique de l'ARN soit utilisée à l'avenir pour maîtriser plus rapidement les pandémies causées par d'autres virus et variants. C'est peut-être notre seul choix à l’avenir si nous voulons nous protéger des nouveaux variants.
Il y a une autre raison importante au développement rapide : le financement ! Tous les gouvernements du monde entier ont soutenu financièrement le développement du vaccin en achetant des vaccins avant même qu'ils ne soient entièrement disponibles. Encore une fois, parce qu'une vaccination adéquate est le seul moyen de revenir à une vie normale et à une société normale. Sans vaccination, nous ne pourrons pas retourner à une vie ou à une société normale.
Ainsi, toutes les sociétés pharmaceutiques ont donné la priorité absolue au développement de ce vaccin COVID-19, et ont mis le développement d'autres vaccins en suspens. 10 fois plus de personnes et de ressources ont été déployées, ainsi que les derniers moyens technologiques. Il est donc logique que le développement du vaccin soit allé 10 fois plus vite.
D’ailleurs, la production d’un nouveau vaccin contre les nouveaux variants sera uniquement possible grâce à cette nouvelle technologie ! Heureusement que nous disposons aujourd’hui de ces technologies. À l’avenir, nous devrons les appliquer encore plus rapidement ! Personne ne souhaite revivre une nouvelle vague telle que la première vague, n’est-ce pas ? .

5. Dois-je me faire tester à la COVID-19 avant de me faire vacciner ?

Non, vous ne devez pas vous faire dépister pour savoir si vous avez des anticorps avant la vaccination. Même si vous êtes infecté·e sans le savoir, le vaccin peut être administré en toute sécurité. 

6. Je suis enceinte, je désire tomber enceinte ou j’allaite. Est-ce que je peux me faire vacciner ?

OUI ! La vaccination est absolument recommandée.

7. Je suis vacciné·e. Est-il possible d’être infecté·e par la COVID-19 et d’infecter d’autres personnes ?

Oui, mais ce risque est nettement plus faible, surtout dans les premiers mois suivant la dernière vaccination / le dernier rappel.

8. Les vaccins à ARNm peuvent-ils modifier l’ADN ?

Non, les vaccins à ARN messager sont administrés par voie intramusculaire et l’ARNm est absorbé par les cellules musculaires. L’ARNm ne pénètre pas dans le noyau de la cellule et ne pourra donc pas entrer en contact avec votre ADN, ni avec celui de l’enfant à naître. En plus, l’ARNm disparaît déjà de l’organisme après quelques heures. 

9. La vaccination peut-elle réduire ma fertilité ?

Lorsque vous avez la COVID-19 ou que vous êtes vacciné·e, vous développez des anticorps contre les spicules du coronavirus. Il n’y a pratiquement aucune similitude entre la protéine de ces spicules et une protéine qui joue un rôle dans la formation du placenta en début de grossesse (syncytine-1). Cette similitude est trop faible pour avoir un quelconque effet sur le placenta. Si c’était le cas, même les coronavirus les plus communs qui provoquent des rhumes affecteraient la fertilité. Et cela n’a pas du tout été observé. Il n’y a donc aucune raison de s’inquiéter. Les statistiques sur les grossesses et la fertilité le confirment également. 

10. Que se passe-t-il en cas d’effets secondaires graves ?

Même si un vaccin a été approuvé, l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) continuera à surveiller le vaccin et les études. Tout comme elle le fait pour les médicaments ou les autres vaccins.
Si une personne souffre d’effets secondaires – mentionnés ou non dans la notice – après avoir été vaccinée, ces effets secondaires peuvent être signalés à l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS). Des experts de l’AFMPS évalueront ces effets secondaires. Ces résultats seront également partagés dans le monde entier. La collecte de données à grande échelle permet de découvrir plus rapidement les éventuels signaux d’effets secondaires.
Si un effet secondaire rare se produit ou si un médicament ou un vaccin connaît un problème de qualité, l’AFMPS évaluera dans ce cas la situation et prendra les mesures nécessaires : en adaptant la notice ou en mettant en garde les prestataires de soins de santé, par exemple. Dans les cas extrêmes, le médicament ou le vaccin sera retiré du marché. 

11. Dois-je me faire (re)vacciner si j'ai déjà fait la COVID-19 ? 

Oui. On ne connaît pas la force de l’immunité développée par chacun·e après une infection à la COVID, ni combien de temps cette immunité perdure. Des cas de réinfection ont déjà été signalés chez des personnes ayant contracté le virus, même un mois après la dernière infection. Il est donc fortement recommandé de recevoir tous les rappels de vaccin. 

12. Quel est le délai à respecter entre deux types de vaccins différents (par exemple le vaccin COVID et le vaccin tétanos) ?

Il n’y a aucune limitation. Les vaccins Covid peuvent même être administrés en même temps que le vaccin contre l’hépatite, contre le tétanos et autres. Il est toutefois préférable de se faire administrer les vaccins dans un bras différent.

Seuls les vaccins à germes vivants (rougeole, varicelle, fièvre jaune) seront de préférence reportés de deux semaines après un vaccin COVID et inversement. La priorité ira de préférence toujours au vaccin COVID.

Voyages

1. Quelles sont les mesures actuelles pour les voyages à l’étranger ?

Ce domaine évolue très rapidement, nous vous conseillons de consulter Sciensano.
Les mesures dépendent des zones de couleurs des pays de l’UE, à retrouver en cliquant ici. Attention, les codes couleurs peuvent évoluer en fonction de la situation pandémique de chaque pays, il faut donc vérifier régulièrement les sources officielles les déterminant.

Relation employeur-employé

1. Un employeur peut-il obliger ses travailleurs à se faire vacciner ?

On ne peut pas obliger un travailleur à se faire vacciner contre la COVID-19. Il n’existe aucune base légale en ce sens.
La loi sur le bien-être et le Code du bien-être au travail prévoient un certain nombre de mesures de protection, notamment pour les personnes qui sont en contact avec des agents biologiques de par la nature de leur travail. À ce jour, les seules vaccinations obligatoires prévues par le Code sont la vaccination contre l’hépatite B (pour les soins de santé, les laboratoires, les cabinets dentaires et en fonction de l’analyse des risques) et celle contre le tétanos (secteur agricole, horticole et avicole). 

2. L’employeur peut-il demander un autotest négatif ?

On peut effectuer l’autotest chez soi pour voir si on est positif ou pas. Si le résultat est positif, la loi prévoit qu’il faut contacter son médecin traitant ou un centre de test.
En principe, l’employeur ne peut pas demander la preuve d’un autotest négatif avant que le travailleur ne commence (ou ne reprenne) le travail. L’employeur ne peut en effet jamais demander la preuve que le travailleur est apte à travailler. 

3. L’employeur ne peut pas demander de test négatif, mais qu’en est-il d’un certificat de vaccination ?

L’employeur ne peut conserver aucune donnée relative à l’aptitude du travailleur. L’employeur ne peut ainsi pas vérifier quels travailleurs ont été ou non vaccinés. 

4. L’employeur peut-il demander un autre test négatif (autrement dit, pas un autotest) à son travailleur avant qu’il ne commence (ou ne reprenne) le travail ?

Non, pour la même raison, cela n’est pas autorisé. En outre, selon le RGPD (Règlement général sur la protection des données), l’employeur n’est pas autorisé à traiter des données personnelles sensibles telles que des données relatives à la santé d’un travailleur. Cela est toutefois possible à condition que l’employeur demande l’autorisation du travailleur. Mais dans la relation travailleur – employeur, il ne peut jamais être question de consentement volontaire. 


Autres questions 

1. Les capteurs de CO2 sont-ils obligatoires en entreprise ?

Le comité de concertation du 17/11/2021 a décidé que les lieux de travail devraient être suffisamment ventilés et que la ventilation devrait être contrôlée à l’aide de mesures du CO2. En outre, les capteurs de CO2 doivent être installés de manière accélérée et généralisée dans « tous les locaux des écoles et des entreprises où se rassemblent un grand nombre de personnes ». Selon le Code du bien-être au travail, il est alors obligatoire de :

  • Soit respecter un débit de ventilation de 40 m³ par heure et par personne pour chaque espace de travail (cf. données techniques de l’installation de ventilation) 
  • Soit maintenir un taux de concentration de CO2 en dessous de 900 ppm pendant 95% du temps de travail.

(Articles III.1-34 à III. 1-36 du Code du bien-être au travail)
Par ailleurs, Cohezio vous propose un outil pratique à télécharger pour calculer l’occupation maximale autorisée dans un local en fonction de la ventilation mécanique limitée (fenêtres et portes), que vous pouvez retrouver ici.  

2. Puis-je allaiter si je souffre d’une infection au COVID-19 ?

Il n’y a pas de contre-indication à l’allaitement. Le virus n’a pas été détecté dans le lait maternel. Il est recommandé d’allaiter en portant un masque et moyennant le respect de certaines mesures d’hygiène (se laver les mains avant de toucher le bébé ou le sein, utiliser son propre tire-lait ou biberon et bien nettoyer le tire-lait après utilisation). Comme il est possible de contaminer le bébé du fait de votre présence, il est à envisager de demander à une personne en bonne santé de donner le lait (tiré). 

3. Comment utiliser correctement le masque ?

Modalités de pose :

  • Se laver les mains préalablement ou les frictionner avec une solution hydroalcoolique.
  • N’extraire de l’emballage qu’un seul masque à la fois et le saisir par sa partie centrale externe.
  • Respecter le sens de pose, c’est-à-dire en respectant la mention figurant sur le masque ou en l’absence d’indication spécifique, en appliquant sur le visage, le côté le plus rembourré de la barrette.
  • Appliquer le masque sur le visage en le tenant par les liens.
  • Le masque doit être porté en couvrant le nez, le menton et la bouche. Il doit être appliqué hermétiquement sur le visage.
  • La barrette est pincée au niveau du nez pour augmenter l’étanchéité et limiter la fuite.
  • Le masque est manipulé seulement par les attaches.

Modalités de retrait :

  • Le masque est le dernier équipement de protection à être enlevé.                                                               
  • Il faut l’ôter en le tenant par les attaches.
  • Après le retrait du masque, se laver soigneusement les mains à l’eau et au savon ou assurer une friction par une solution hydroalcoolique. 

4. Est-ce que le COVID-19 peut être reconnu comme accident du travail ou comme maladie professionnelle ?

Consultez toute l'information nécessaire sur le site web de Fedris.

 

Dernière mise à jour : 26 septembre 2022.