Le métier d’agent de nettoyage : pas sans risque !
Presse 05 septembre 2017

Le métier d’agent de nettoyage : pas sans risque !

Il ressort d’une récente thèse de doctorat réalisée par la sociologue Laura Van den Borre de la VUB, que les agents de nettoyage courent deux fois plus de risques que les employés de développer des maladies pulmonaires. Cette étude a analysé plus de 200.000 cas de décès survenus au cours d’une période de 20 ans.
 

Il faut sans doute citer l’utilisation de produits d’entretien parmi les causes de ce risque accru, mais il est également possible que l’exposition aux poussières et aux moisissures joue un rôle en la matière.

Une étude internationale a déjà démontré que les détergents chimiques et les agents biologiques pouvaient avoir des effets néfastes sur les poumons. La présente étude établit quant à elle, pour la première fois, un lien clair entre le nettoyage professionnel et le décès des suites d’affections pulmonaires.

Les effets du tabagisme ont bien entendu été pris en compte dans l’étude, mais même après avoir filtré ce paramètre, une grande différence est apparue entre le personnel de nettoyage et les employés.

Ce sont les aides ménagères qui courent le plus grand risque. Cette constatation est, à première vue, étonnante car on s’attendrait davantage à ce que le nettoyage industriel présente le risque le plus important. L’explication est probablement à trouver dans le fait que les aides ménagères bénéficient d’une protection moins systématique et moins drastique contre ces risques que leurs homologues du secteur du nettoyage industriel.

Au travers de sa formation relative à l’utilisation des produits d’entretien, Cohezio encourage à tenir compte des risques en la matière. Les précautions particulières suivantes sont d’application :

  • éviter autant que possible l’utilisation de produits nocifs et les remplacer par des produits moins nocifs
  • modérer les doses, utiliser de préférence toujours ces produits dans des endroits bien ventilés ou ouvrir les fenêtres
  • utiliser si possible des chiffons en microfibre en lieu et place des produits nocifs
  • réduire la durée d’exposition en étalant le travail impliquant l’utilisation de produits nocifs

Ces quelques mesures de prévention générales sont également répétées lors de la surveillance de la santé (les consultations de médecine du travail).


Sources

 

Publié dans Actuascan, septembre 2017, n°8.