Harcèlement moral, la médecine du travail et le psychologue

Le harcèlement moral relève de la médecine du travail, mais c’est au conseiller en prévention aspects psychosociaux que revient surtout sa gestion. Les compétences du médecin du travail ne se limitent pas à la prévention et au traitement des malades et risques sanitaires. Lorsqu’il y a un harcèlement moral, la médecine du travail peut assister le psychologue en mettant ses compétences d’écoute à disposition du travailleur ou de la travailleuse en souffrance.

Quel est le lien entre harcèlement moral et médecine du travail ?

À priori, le rapport entre harcèlement moral et médecine du travail peut sembler flou. Mais il faut comprendre que l’écoute d’un patient en détresse fait bien partie des prérogatives d’un médecin.

Dans le cadre d’un harcèlement moral, la médecine du travail intervient donc surtout au niveau de l’écoute du travailleur.euse. Le médecin est en mesure de se concerter avec le/la concerné.e et également l’employeur pour trouver des solutions. Le médecin du travail peut identifier des troubles induits par un harcèlement lors d’une visite en entreprise ou d’une consultation. Il est donc souvent en première ligne en matière de harcèlement moral. Il peut ainsi participer à l’adoption de mesures préventives contre le harcèlement moral et les autres formes de risques psychosociaux.

Comment prévenir le harcèlement moral au travail ?

En matière de risques psychosociaux et particulièrement pour le harcèlement moral, la médecine du travail peut contribuer, en collaboration avec le conseiller en prévention aspects psychosociaux, à la prévention. Il peut souvent diagnostiquer de manière prématurée le problème et proposer un soutien de taille aux victimes. Il offre une écoute, mais aussi du réconfort et peut même orienter la victime vers les autres acteurs. Il peut faire intervenir un/une conseiller.ère en prévention aspects psychosociaux ou la personne de confiance de l’organisation qui pourront mieux s’occuper du membre du personnel concerné.

Toujours en termes de mesures préventives contre le harcèlement moral, la médecine du travail peut tenir un registre de plaintes de cette nature. Ces données peuvent être utiles dans le cadre des mesures de prévention des risques psychosociaux. Pour cela, le médecin peut les soumettre sous couvert de l’anonymat au CPPT.

Dans le cadre d’une procédure légale, le dossier médical de la victime peut être une preuve recevable. Le médecin doit donc veiller au détail et bien décrire ses constats en matière de santé psychologique et psychique. Dans une situation poussée de harcèlement moral, le psychologue ou le médecin peut même se poser en médiateur lorsque cela dégénère en conflit ouvert. Lorsqu’il y a un harcèlement moral, le psychologue et le médecin du travail peuvent être aussi bien des alliés du personnel que de l’employeur. Ils les aident à surmonter la situation sans parti pris et dans l’intérêt de l’organisation.

Cohezio est compétent pour vous accompagner dans la prévention des risques de harcèlement moral. Nous organisons des rencontres régulières avec votre personnel et vous pour déceler les cas et vous proposer des pistes pour la prévention.