Investir dans le bien-être de ses collaborateurs, ça coule de source, non ?
Service 25 avril 2023

Investir dans le bien-être de ses collaborateurs, ça coule de source, non ?

La journée internationale annuelle de la sécurité et de la santé au travail sera célébrée ce 28 avril. Nous vous invitons à faire avec nous un exercice de réflexion. Et si l’affiliation à un service externe de prévention et de protection au travail n’était pas une obligation légale ? Et s’il n’existait pas d’instance de surveillance de la sécurité, de la santé et du bien-être de tous les travailleurs ? Dans un monde idéal, cette politique du bâton ne serait pas une nécessité. Cohezio essaie de faire prendre conscience aux employeurs et aux travailleurs de la valeur ajoutée de la prévention : non pas parce que c’est une obligation légale, mais parce l’entreprise en ressort plus forte. 

La santé et le bien-être comme objectifs à part entière

Chez Cohezio, veiller à la santé et au bien-être de nos collaborateurs constitue un objectif à part entière, qui ne requiert aucune motivation externe. Les travailleurs occupent une place centrale dans  toute entreprise. Investir dans la sécurité, la santé et le bien-être de ses collaborateurs devrait donc relever du bon sens. Or, traditionnellement, ce type de prévention est encore souvent perçu comme une obligation légale et une charge financière. Il est donc grand temps de faire le point !

Dans la suite de cet article, nous illustrons ces propos par quelques exemples issus d’études montrant les avantages économiques d’une politique de prévention de qualité : dans un premier temps, nous donnons des exemples sur les effets néfastes survenant en l’absence de prévention, pour ensuite nous pencher sur des études plus prometteuses montrant les effets économiques positifs d’avoir des travailleurs satisfaits.

Effets néfastes en l’absence de prévention

Par définition, le mot ‘prévention’ implique de tenter d’éviter un effet néfaste particulier. Une entreprise qui ne s’investit pas dans la prévention, la santé et le bien-être devra à un moment ou l’autre en payer le prix, ce qui peut se manifester de différentes façons :

  • accidents du travail et blessures, et les coûts qui y sont liés 
  • fuite des talents 
  • atteinte à l’image de marque et manque d’attractivité de l’entreprise 
  • absentéisme1

Exemple : effet considérable sur l’absentéisme 

Il ressort d’une étude demandée par le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale, et réalisée par des chercheurs liés à la KU Leuven, que :

« D’après les indicateurs objectifs de performance pris en compte [la performance sociale telle que l’absentéisme et le turnover, la performance opérationnelle, la performance commerciale et la performance économique], les résultats sont favorables à l’hypothèse d’un lien positif entre bien-être des travailleurs et performance de l’entreprise. Ainsi, l’absentéisme est très significativement lié au besoin de récupération, aux soucis de santé, aux douleurs et maux, à un mauvais état de santé général, ainsi qu’à un manque de satisfaction dans le travail et un manque d’implication de l’entreprise. Nos résultats détaillés font aussi ressortir que certains facteurs de risques, en particulier le rythme et la quantité de travail, l’insuffisance perçue des compétences et le manque de soutien social, apparaissent être des facteurs accroissant le taux d’absentéisme. »2


Un travail de qualité grâce à des travailleurs en bonne santé 

Les arguments positifs en faveur de l’investissement dans son personnel sont plus prometteurs que l’argument punitif. Le lien entre bien-être et performance individuelle a été établi dès 1986 par le chercheur américain Barry M. Staw dans son modèle du « travailleur heureux et productif ». Le capital humain est plus que jamais au cœur des stratégies économiques des entreprises. Le niveau de qualité des services dépend directement de l’activité des travailleurs et, par conséquent, de leur motivation.

Exemple : corrélation positive entre le bien-être des travailleurs et la satisfaction des clients

Il ressort d’une étude demandée par le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale, et réalisée par des chercheurs liés à la KU Leuven, que :

« 25% des variations de satisfaction de la clientèle entre magasins sont liés au degré moyen de satisfaction exprimé par le personnel. Plus généralement, les clients sont plus satisfaits dans les magasins où le personnel jouit de meilleures conditions de travail, d’une définition claire de son rôle, d’un bon soutien social, d’un rythme de travail moins soutenu, se dit moins stressé, plus satisfait et en meilleure santé. »3

Conclusion

Une stratégie de prévention ambitieuse d’une entreprise saine place l’humain au centre des préoccupations en se concentrant sur la santé et le bien-être des travailleurs. La santé des travailleurs devient une dimension essentielle de la performance de l’entreprise, au même titre que la qualité, la maîtrise des risques et la rentabilité. L’entreprise agira en ce sens non par obligation, mais parce qu’elle en sortira plus forte.

Commencez dès à présent. Prenez le temps d’écouter vos travailleurs. Apprenez à vos managers comment écouter leurs collaborateurs. Et faites-vous accompagner par Cohezio pour établir un plan ensemble.

 

Sources

  • L’intégration du capital humain dans un outil de pilotage de la performance : le cas du tableau de bord stratégique, SPF Emploi, Université Catholique de Louvain, 2009
  • Le bien-être au travail est-il un facteur de performance organisationnelle ?, Nathalie Delobbe, Louvain School of Management, octobre 2012  
  • La prévention des risques : Un atout pour la performance de l’entreprise, Pierre Canetto, INRS

 

1. Source: Dossier "La prévention des risques : Un atout pour la performance de l’entreprise", Pierre Canetto, INRS
2. "Le bien-être au travail est-il un facteur de performance organisationnelle ?", Nathalie Delobbe, Louvain School of Management, octobre 2012 
3. ibid