Mesures à prendre par les employeurs en cas de menace terroriste

Bruxelles a connu fin novembre un relèvement du niveau d’alerte à son maximum (niveau 4) en raison de la menace terroriste. Voici quelques pistes d’action conseillées aux employeurs par le département psychosocial de Cohezio à appliquer dans une telle situation.

Avant tout, il faut communiquer. Le pire que l’on puisse faire serait de ne pas communiquer dans ce type de contexte. Faites le point avec votre personnel sur la situation et sur les aspects liés à la sécurité de votre entreprise.  En effet, si  celle-ci se situe dans une zone à risques, il s’agit de prendre des mesures exceptionnelles telles que fermeture, sécurisation, gestion des accès, définir des périodes d’ouverture au public.

Afin de bien évaluer ces risques, nous vous conseillons de contacter le Centre de Crise.  En temps d’alerte élevée, les autorités activent le numéro d’information 1771 (Le numéro est actuellement remis en veille. Le cas échéant, il sera réactivé.) Sur base de ces informations,  la direction de votre entreprise prendra les décisions qui s’imposent et les communiquera à l’ensemble de son personnel.   Une seule communication pratique, simple, directe mais aussi rassurante.  Communiquer selon vos canaux habituels et préférentiels.  Le Centre de crise peut vous fournir une liste des lieux potentiellement visés, qui peut également s’avérer utile dans le cadre des éventuels déplacements prévus en clientèle, ainsi que dans le cadre des déplacements domicile – lieu de travail en transports en commun ou privés.

Il est important que la hiérarchie soit présente et visible pour son personnel.  S’il n’est pas possible d’être présent, il faut prendre des nouvelles des équipes et envoyer un message de soutien.

Ensuite, il s’agira d’être proactif et d’évaluer les besoins de votre personnel.  Nous vous proposons de leur demander comment ils se sentent par rapport à cette situation et de partir des questions qu’ils se posent (peut-on partir plus tôt ? Comment s’organiser pour les enfants si cela dure ? Que faire s’il n’y a pas de transport ? …)  Il vous faudra leur répondre de manière claire et pratique (oui, non, je ne sais pas mais je vais m’informer).

Si des membres du personnel se sentent en souffrance, vous devez ouvrir le dialogue.  Chaque chef de service peut proposer un moment informel à son équipe afin de prendre le temps de discuter de la situation, de l’impact que cela a sur l’organisation, sur le personnel, sur l’entreprise.

Que dire à son équipe ? :  « Comment vous sentez-vous ? Que peut-on faire ensemble pour que cela se passe le mieux possible ? De quoi avez-vous besoin ? Comment pouvons-nous nous entraider ?« .

Si cette première action préventive ne suffit pas, que vous identifiez des personnes en souffrance, faites appel à vos ressources psychosociales : conseillers en prévention psychosociaux habituels.  Il vous conseilleront au mieux et vous accompagneront tout au long de cette crise afin que vous la gériez de manière efficace mais aussi humaine.