29 avril 2022
Des frites surgelées avec un score A et de l’huile d’olive avec un score D… le Nutri-score nous aide-t-il correctement dans le choix de nos produits en magasin ? A quoi correspond-il vraiment ? Peut-on s’y fier et comment ? Nous allons tenter de répondre à ces questions dans cet article !
Il s’agit d’un logo basé sur une échelle de 5 notes, représentées par des lettres et des couleurs, qui donne une image de la qualité nutritionnelle d’un aliment, une sorte de bilan des composants favorables et défavorables de cet aliment.
Les composants défavorables sont les graisses saturées¹, le sucre, la valeur calorique et le sel. Pour les composantes favorables, on retrouve les fibres, les protéines, la composition en fruits et légumes, la présence de légumineuses, de fruits à coque ou de bonnes huiles (colza, noix, olive).
Il est calculé pour 100g et non par portion.
Il y a ensuite un calcul de points, bonus et malus, en fonction de la composition du produit.
Attention ! Le but du Nutri-score n’est pas de dire si un aliment est sain ou malsain mais bien d’être un traducteur de certaines informations nutritionnelles et un indicateur de comparaison.
Le Nutri-score sert à comparer un même type de produit, dans un même rayon, pour le même usage afin de faire un meilleur choix.
Le Nutri-score est loin d’être parfait et est parfois décrié dans la littérature scientifique. Voici quelques raisons qui expliquent les limites de cet outil :
Parfois, il existe carrément certains paradoxes. C’est le cas notamment des frites surgelées qui obtiennent un score de A ou B. En effet, le Nutri-score ne tient pas compte des modes de cuisson de ces aliments. Or, les frites gagnent beaucoup en graisses lors du passage en friteuse ! Mais, dans la plupart des cas, le Nutri-score peut rester utile. Prenons l’exemple du saumon frais qui obtient un score A, alors que le saumon fumé un score D. En effet, ce dernier est très riche en sel.
En résumé, ce score nutritionnel n’est pas considéré comme le meilleur système d’étiquetage mais c’est un moyen, comme un autre, de donner une information nutritionnelle. Rappelez-vous de ses limites : il ne tient pas compte de la transformation des aliments, de la teneur en acides gras trans, de la présence d’additifs et il ne valorise pas la teneur en vitamines et minéraux. Utilisez-le à bon escient, tout en gardant votre esprit critique.
¹Graisses saturées : catégorie de graisses qui sont corrélées à l’augmentation de cholestérol sanguin et, donc, à l’augmentation des risques cardiovasculaires.
²Acides gras trans : catégorie de graisses qui sont créées lors de la transformation des aliments en industrie. Elles augmentent le cholestérol sanguin et, donc, les risques cardiovasculaires.
³Index glycémique : capacité d’un aliment à faire monter la glycémie, c’est-à-dire le taux de sucre dans le sang. De hauts niveaux de glycémie peuvent entrainer, à termes, une résistance à l’insuline et des problèmes de santé, comme le diabète de type 2.