back-arrow 22 avril 2025

Les étudiants jobistes sur le lieu de travail : quels sont leurs droits et leurs obligations ?

Pour bon nombre d’étudiants, un job de vacances ou un travail le week-end représente une source importante de revenus, mais aussi une occasion d’acquérir de l’expérience professionnelle. Mais quelles sont les obligations légales de l’employeur et de l’étudiant jobiste ? Voici un aperçu des principales règles.  

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Qui est considéré comme ‘jeune au travail’ ?

Le Code du bien-être au travail considère les étudiants jobistes comme des ‘jeunes au travail’ à qui s’appliquent des mesures de protection particulières. Le Code définit notamment les ‘jeunes au travail’ comme des personnes de 15 à 18 ans qui ne sont plus soumises à l’obligation scolaire à temps plein mais qui exécutent des prestations de travail en vertu d’un contrat de travail ou d’un statut, ainsi que les étudiants travailleurs qui sont occupés dans le cadre dun contrat de travail pour une occupation détudiants 

Quelles sont les obligations de l’employeur ?

L’employeur qui engage un étudiant jobiste doit prendre quelques mesures importantes :

 

  • Analyse des risques : l’employeur doit procéder à une analyse des risques avant d’embaucher un jeune. 
  • Surveillance de la santé : les jeunes de moins de 18 ans, les jeunes qui effectuent un travail de nuit ou qui sont exposés à des risques particuliers (tels qu’un poste de sécurité ou un poste de vigilance) doivent passer un examen médical.  
  • Sécurité et accueil : lors de leur première journée de travail, les étudiants jobistes doivent recevoir des informations détaillées concernant les consignes de sécurité, les procédures d’urgence et l’utilisation des machines et des équipements de protection.  
  • Accompagnement : un travailleur expérimenté (parrain ou marraine) doit soutenir et accompagner l’étudiant jobiste sur le lieu de travail. 

Quels sont les emplois qui ne sont pas autorisés aux étudiants jobistes ?

Tous les types de travail ne conviennent pas aux jeunes. La loi interdit entre autres :

 

Existe-t-il des exceptions ?

Moyennant le respect de conditions strictes, certains travaux interdits peuvent toutefois être exercés :  

  • À partir de 16 ans : les jeunes qui effectuent un travail dans le cadre de leur formation professionnelle peuvent le faire à condition d’avoir reçu une formation spécifique et adéquate ou d’avoir suivi la formation professionnelle nécessaire. Les activités sont toujours réalisées en présence d’une personne expérimentée.  
  • À partir de 18 ans : les étudiants jobistes qui suivent une filière d’études rentrant dans le cadre des travaux interdits, à condition que l’employeur prenne les mesures de prévention nécessaires et que l’étudiant jobiste exerce ces activités en présence d’un travailleur expérimenté. Le conseiller en prévention et le comité donnent leur avis préalable quant à l’exercice de ces activités.

Qu’en est-il de la conduite de chariots élévateurs ou de transpalettes ?

Un jeune qui utilise un transpalette dans le cadre de sa formation professionnelle peut le faire s’il a plus de 16 ans et uniquement s’il s’agit d’un transpalette électrique ou d’un chariot porteur à conducteur accompagnant, dont la vitesse est limitée à 6 km/h.

 

À partir de 18 ans, un étudiant jobiste peut utiliser un transpalette et un chariot porteur à conducteur porté (transpalette électrique) ayant une vitesse maximale de 16km/h. Le transpalette est équipé de sorte à ce que si l’organe de commande est relâché, le transpalette repasse en position neutre et donc s’immobilise.

 

La conduite de chariots élévateurs destinés à déplacer, élever ou gerber des charges, ou à charger et décharger des camions, dans une entreprise ou un entrepôt de stockage, est toujours interdite aux étudiants jobistes.

Quelles sont les informations à connaître par l’étudiant jobiste ?

L’étudiant jobiste a également des responsabilités :

 

  • Travailler uniquement dans des conditions sûres : en cas de doute concernant une tâche, il est préférable d’en discuter avec son employeur ou de demander des explications supplémentaires. 
  • Respecter les consignes de sécurité : porter les équipements de protection nécessaires et respecter les pauses.  
  • Demander des précisions sur son salaire et son contrat : l’étudiant jobiste a droit à une rémunération correcte et à un contrat signé avant de commencer à travailler.  

Statut avantageux : un nouveau plafond pour les étudiants jobistes ?

Actuellement, les étudiants jobistes belges peuvent travailler 475 heures par an en bénéficiant d’avantages fiscaux et sociaux. Un accord a toutefois été trouvé pour porter ce plafond à 650 heures par an. Cet accord doit encore être voté à la Chambre. Cette mesure profiterait surtout aux secteurs dépendant fortement des étudiants jobistes, tels que l’horeca, la grande distribution et le secteur de l’événementiel. Cela permettrait aux employeurs de ces secteurs de trouver du personnel plus facilement, tout en offrant aux étudiants plus de possibilités d’acquérir de l’expérience professionnelle et de générer un revenu supplémentaire.

Conclusion

Les étudiants jobistes constituent un groupe important sur le marché du travail, mais il est essentiel de garantir leur sécurité et leur bien-être. En respectant les règles légales, l’employeur et l’étudiant peuvent contribuer à une expérience de travail sûre et agréable.