22 avril 2025
Pour bon nombre d’étudiants, un job de vacances ou un travail le week-end représente une source importante de revenus, mais aussi une occasion d’acquérir de l’expérience professionnelle. Mais quelles sont les obligations légales de l’employeur et de l’étudiant jobiste ? Voici un aperçu des principales règles.
Le Code du bien-être au travail considère les étudiants jobistes comme des ‘jeunes au travail’ à qui s’appliquent des mesures de protection particulières. Le Code définit notamment les ‘jeunes au travail’ comme des personnes de 15 à 18 ans qui ne sont plus soumises à l’obligation scolaire à temps plein mais qui exécutent des prestations de travail en vertu d’un contrat de travail ou d’un statut, ainsi que les étudiants travailleurs qui sont occupés dans le cadre d’un contrat de travail pour une occupation d’étudiants.
L’employeur qui engage un étudiant jobiste doit prendre quelques mesures importantes :
Tous les types de travail ne conviennent pas aux jeunes. La loi interdit entre autres :
Moyennant le respect de conditions strictes, certains travaux interdits peuvent toutefois être exercés :
Un jeune qui utilise un transpalette dans le cadre de sa formation professionnelle peut le faire s’il a plus de 16 ans et uniquement s’il s’agit d’un transpalette électrique ou d’un chariot porteur à conducteur accompagnant, dont la vitesse est limitée à 6 km/h.
À partir de 18 ans, un étudiant jobiste peut utiliser un transpalette et un chariot porteur à conducteur porté (transpalette électrique) ayant une vitesse maximale de 16km/h. Le transpalette est équipé de sorte à ce que si l’organe de commande est relâché, le transpalette repasse en position neutre et donc s’immobilise.
La conduite de chariots élévateurs destinés à déplacer, élever ou gerber des charges, ou à charger et décharger des camions, dans une entreprise ou un entrepôt de stockage, est toujours interdite aux étudiants jobistes.
L’étudiant jobiste a également des responsabilités :
Actuellement, les étudiants jobistes belges peuvent travailler 475 heures par an en bénéficiant d’avantages fiscaux et sociaux. Un accord a toutefois été trouvé pour porter ce plafond à 650 heures par an. Cet accord doit encore être voté à la Chambre. Cette mesure profiterait surtout aux secteurs dépendant fortement des étudiants jobistes, tels que l’horeca, la grande distribution et le secteur de l’événementiel. Cela permettrait aux employeurs de ces secteurs de trouver du personnel plus facilement, tout en offrant aux étudiants plus de possibilités d’acquérir de l’expérience professionnelle et de générer un revenu supplémentaire.
Les étudiants jobistes constituent un groupe important sur le marché du travail, mais il est essentiel de garantir leur sécurité et leur bien-être. En respectant les règles légales, l’employeur et l’étudiant peuvent contribuer à une expérience de travail sûre et agréable.