Les médecins du travail sont, eux aussi, à saturation !
Presse 29 novembre 2021

Les médecins du travail sont, eux aussi, à saturation !

Le Dr Evelyne Kerger, tire la sonnette d’alarme...

Depuis le début de la crise, les Services Externes de Prévention et de Protection au Travail réalisent les tâches de dépistage, tracing et vaccination Covid en plus de leurs tâches habituelles. Ils ont pu prouver leur adaptabilité et leur disponibilité.

Aujourd’hui, la charge de travail n’est plus gérable. En tant que Service Externe de Prévention et de Protection au Travail, nous sommes d’autant plus sensibles au bien-être de nos propres travailleurs et soutenons pleinement nos médecins du travail.

Un communiqué de presse a ainsi été envoyé ce lundi 29 novembre. Nous souhaitons surtout que la politique de tracing soit revue et centralisée, afin que nos Médecins du travail puissent se reconcentrer sur leurs missions principales. Dans le cas contraire, il ne nous sera plus possible d’assumer l’entièreté de nos missions légales, à moins que celles-ci ne soient revues également.

Retrouvez notre communiqué ci-dessous :

COMMUNIQUE DE PRESSE 29/11/21

Les médecins du travail sont, eux aussi, à saturation !

Depuis janvier 2020, un Arrêté Royal demande aux Services Externe de Prévention et de Protection au Travail d’effectuer en priorité les missions de dépistage, de vaccination (Covid) et de tracing. Les SEPPT ont toujours répondu présents pour réaliser ces tâches en plus de leurs tâches habituelles. Mais là, la charge de travail est devenue totalement ingérable.

Les SEPPT ont toujours répondu présents pour réaliser les tâches de dépistage, tracing et vaccination Covid en plus de leurs tâches habituelles. Ils ont pu prouver leur adaptabilité et leur disponibilité. N’ont-ils pas coordonné et été réaliser le testing du personnel des collectivités (telles les maisons de repos (et de soins), les centres d’hébergement de santé mentale ou d’accueil de personnes en situation de handicap) au plus fort de la 1ère vague ? N’ont-ils pas réalisé la vaccination du personnel de soin dès décembre 2020 ? Ne réalisent-ils pas le tracing complet en entreprise depuis un an et demi maintenant ? Etc. 

Aujourd’hui, les SEPPT sont à saturation : en effet, leurs autres missions légales (examens médicaux périodiques, examens médicaux de réintégration, examens médicaux de reprise du travail après absence, examen médical à l’embauche…) ne leur sont pas retirées et ne peuvent d’ailleurs être laissées en suspens, sous peine de ne pas permettre à certains professionnels de (continuer à) exercer leur métier. Mais leurs ressources médicales et paramédicales ne sont pas extensibles, surtout qu’il faut également tenir compte, comme toute entreprise, des absences pour maladie/quarantaine de leur propre personnel.

« Je sors d’une réunion avec tous mes managers médicaux, indique le Dr Evelyne Kerger, Directrice Générale de Cohezio : cette pression n’est plus gérable. Je les sens prêts à tout lâcher… En tant que Directrice générale dans le domaine du bien-être au travail, je ne peux pas ne pas entendre ces plaintes – justifiées –  et je me dois de les protéger. Nous ne pouvons craquer maintenant, à l’aube d’une vaccination Covid en entreprise (annoncée ce dimanche par le Ministre Vandenbroucke). On a beau mettre des priorités dans les différents examens et missions des médecins du travail, on n’y arrive plus. Surtout que, bien que l’on nous ajoute des missions, on ne nous en retire aucune. Et nous n’avons pas la possibilité de trouver des médecins du travail en plus, vu la pénurie bien connue qui règne dans ce secteur ! »

Aujourd’hui, les missions de dépistage, tracing et vaccination COVID représentent entre 30 et 40% de l’activité du département de surveillance de la santé de Cohezio. Et cela va croissant.

« Les médecins généralistes ont été entendus, les médecins scolaires ont été entendus,… poursuit le Dr Kerger. Et les médecins du travail sont, comme souvent, les parents pauvres. Pourtant, un nouveau système se met sur pied (le tracing fédéral étant débordé également) pour que les cas index puissent déclarer leurs contacts PRIVES à haut risque. Pourquoi ne pas demander aux personnes de donner TOUS leurs contacts en une fois  privés ET professionnels ? »

Si une solution n’est pas rapidement trouvée, c’est tout le tracing en entreprise qui risque de s’effondrer. Ce qui aura pour conséquence la non-maîtrise de nombreux clusters en entreprise, aujourd’hui pour la toute grande majorité contenus, grâce au travail quotidien, 7j/7 de la médecine du travail.

 

Contact presse :

Fabienne Defrance

0499/588.300

fabienne.defrance@cohezio.be